Le vairon

Le vairon suscite une tendresse particulière pour beaucoup de pêcheurs, qui doivent leur passion pour la pêche à ce petit cyprinidés. C’est en effet très souvent lui qui fait les frais de nos premières expériences de la pêche et qui en vient à susciter des passions. De plus, il est excellent en friture ou même en omelette ! Mais il est très connu pour être un des meilleurs vifs qui soient. Pour la truite principalement, mais aussi pour tous les autres carnassiers, d’où l’intérêt que lui porte beaucoup de pêcheurs.

Vairon
Phoxinus phoxinus

Noms scientifique du vairon :
Phoxinus phoxinus ; famille des cyprinidés.
Noms communs ou régionaux :
arlequin, chippe, edling, gendarme, loque, véron, vézon, viron, welting…

Caractéristiques physiques

  • Morphologie : le vairon est l’un des poissons de nos eaux douces des plus petits et plus jolis. Son corps est élancé, cylindrique et recouvert de minuscules écailles, avec un pédoncule caudal bien délié et un museau arrondi.
  • Couleur : dos sombre, gris et verdâtre, les flancs sont plus clair avec des bandes bleutées ou jaunâtre. Au moment de la fraie, les mâles prennent de superbes parures de noce : un bleu métallique avec un mélange de rouge de noir et de jaune…
  • Taille : en moyenne, le vairon mesure de 4 à 8 centimètres. Mais dans les endroits riches en nourriture, on peut facilement en trouver de 10 à 12 centimètres.
Vairons période de fraie
Vairon en parure de noces

Habitat et niche écologique

Le vairon vit dans pratiquement toutes les eaux pures et fraîches. Qu’elles soient courantes ou dormantes, du petit ruisseau des plaines aux grands lacs d’altitude. Dans les cours d’eau, il a une préférence pour les amortis de courant. Poisson très sensible à la pollution, il a disparu de nombreuse petites rivières de deuxième et de première catégorie, où il fut présent autrefois en abondance. Néanmoins, il arrive à subsister dans ces eaux dans les secteurs alimentés par des sources.

Reproduction du vairon

La fraie a lieu en mai-juin. Les femelles vont en effet pondre quelques centaines d’œufs dans les courants qui un fond de gravier, qui seront ensuite fécondés par les mâles.

Comportement et nourriture

Poisson on ne peut plus grégaire, il vit en banc composé parfois de plusieurs centaines d’individus. Extrêmement vorace, il fait preuve d’un éclectisme presque sans limite quant à sa nourriture. Il gobe en effet tout ce qui est à la portée de sa petite bouche : vers, larves, micro-organismes, débris végétaux, et même les œufs et les petits alevins de toutes les espèces, y compris les salmonidés ! Mais il est vrai que la truite se venge bien en limitant sévèrement ses populations.

Modes de pêche du vairon

Pêche à la ligne flottante

Bien que particulièrement voraces, les vairons ne mordent pas forcément avec beaucoup d’entrain. Dans les cas difficiles, comme pour la plupart des cyprinidés, la réussite passe par un amorçage, afin de rassembler un maximum de poisson pour créer les bonnes conditions : concurrence et excitation. Le reste n’est plus que l’animation de l’esche.

  • Matériel : pour ce mode de pêche, une petite canne de 2 à 4 mètres suffit largement.
  • Esches : vers de vase, petits morceaux de 5 à 7 mm
Le vairon sous l'eau
Vairon en observation

Pêche à la carafe

Dans certains départements, la pêche au vairon à la carafe est autorisée (il faut se renseigner sur place). Mais la contenance de celle-ci ne doit en aucun cas dépasser les deux litres. Jadis, les pêcheurs bricolaient leurs carafes à l’aide de bouteilles en verre blanc et à « cul », qu’ils faisaient sauter pour obtenir une ouverture en entonnoir. De nos jours, ce petit bricolage est très simplifié grâce aux bouteilles en plastique.
Pour être opérationnelle, celle-ci doit être percée d’une multitude de petits trous. Placer ensuite à l’intérieur un ou deux cailloux pour la faire couler, et une petite poignée de chapelure ou de pain en guise d’amorce. Enfin, attacher la bouteille à l’aide d’une ficelle, et la placer dans le courant, le goulot vers l’aval.
En quelques dizaines de minutes, c’est un excellent moyen de capturer de nombreux vifs. N’étant pas piqués par un hameçon, ceux-ci se garderont plus facilement.

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