Comment pêcher la perche ?
Trouver le poste de pêche
Pour pêcher la perche, le problème de la localisation des tenues de ces poissons carnassiers ne se pose pas dans les mêmes termes selon que l’on pratique avec des leurres ou avec des esches animales.
Dans le cas où l’on veut pêcher la perche avec des leurres
Toute l’efficacité de ces leurres est fondée sur la compétition acharné qui règne au sein des groupes de perches au cours de leur quête alimentaire. Le premier travail du pêcheur doit donc consister à localiser des poissons actifs. Il est cependant parfois possible de relancer artificiellement des poissons peu actifs dans une frénésie alimentaire. Nous le verrons notamment avec l’utilisation des gambes équipées de Buldo et avec les leurres à dandiner. Dans ce cas là pas de doute, le meilleur poste est celui où chasse des perches.
Si les poissons chassent à la surface, aucun soucis bien évidemment pour les localiser. Sinon, reste à tenter de repérer des indices de l’activité des perches. C’est le cas lorsqu’on découvre des bancs d’alevins, souvent entre deux eaux ou en surface, animés de mouvements nerveux. Ceux-ci trahissant ainsi la présence des carnassiers en dessous.
Enfin, lorsque aucun signe de chasse n’est visible, le mieux est de s’abstenir de ne rechercher que de la perche en mettant en oeuvre des techniques et/ou des leurres trop spécifiques. Il est préférable d’opter pour des techniques permettant de s’adresser également aux autres carnassiers afin de multiplier les chances de capture, quitte à changer à la première occasion, sous les premiers signes de chasse. Seuls les leurres à dandiner échappent à cette recommandation dans la mesure où leur domaine d’application, les bois noyé, constituent le refuge de prédilection des grosses perches solitaires.
Dans le cas de la pêche aux esches animales
Avec ce type d’esches, même si les chances de belles pêches sont plus grandes lorsque les perches chassent, on se retrouve bien mieux armé pour les décider à mordre lorsqu’elles se montrent peu actives. Il suffit de descendre la bestiole ou le petit vif à proximité de toutes les tenues possibles des perches. Il appartient à chacun de repérer ces tenues au fil des saisons. Voici quelques indications pour ne pas repartir de zéro à chaque fois que l’on aborde un nouveau secteur :
- le long de toutes les parois verticales. Qu’il s’agisse de parois rocheuses, de grands herbiers de pleine eau, berges abruptes, pilotis, etc.
- Près des ruptures de pentes, des arrivées et des sorties d’eau, des éboulis, des obstacles noyés de toute nature…
- En cours d’eau : à proximité de tout obstacle brisant le courant. En hiver franchement dans le calme et en été dans le courant. Gros rochers, piles de pont, pied de barrage, de cascade ou d’écluse îles.. ainsi que dans le remous aux confluents des petits tributaires.
Les façons de pêcher la perche
Bien que la perche, comme la plupart des poissons carnassiers, se nourrisse pratiquement toute l’année, les chances de capture varient au fil des saisons. On note deux temps forts pour sa pêche :
- En mars-avril, lorsqu’elles se rassemblent en grand nombre à proximité de leurs frayères. On peut alors en faire de belles bourriches, surtout aux esches animales.
- A la fin de l’été, et au début de l’automne, lorsque les alevins de poissons blancs forment des bancs compacts à proximité des herbiers et des bois noyés. C’est le temps des grandes frénésies prédatrices dans les eaux bien peuplées en perches. Elles sont alors complètement droguées par ces masses grouillantes d’alevins.
En dehors de ces périodes fructueuses, la pêche de la perche reste beaucoup plus aléatoire. Mai et juin ne sont généralement pas fameux : le carnassier se remet lentement de sa période de fraie et mord mollement. En juillet et août, les chances s’améliorent car les poissons se sont bien requinqués. C’est aussi la période des alevins de sandres et de perches qui, lorsqu’ils forment des bancs assez denses, commencent à les exciter.
Il reste les mois d’hiver avec, là encore beaucoup d’incertitude. A des jours, voire des semaines de néant peuvent succéder de bonnes périodes. A condition d’avoir trouver leurs retraites profondes et de répondre présent au moment où elles entrent en activité.
Bien connaître les techniques de pêche concernant ce joli carnassier, y compris les spécialisées et les mettre en oeuvre. Voilà les gages de réussite avec cette espèce de poisson plus qu’avec aucun autre carnassier.
En cours de pêche, on relève quatre cas qui peuvent se présenter :
- Les perches chassent en surface. C’est le cas idéal bien sûr, et toutes les techniques peuvent permettre de prendre du poisson. Mais, c’est avec la gambe qu’on réalisera les scores les meilleurs. En vivant la folie prédatrice des carnassiers, ces moments seront inoubliables.
- Les perches chassent entre deux eaux ou près du fond. On pourra en profiter de la même façon, mais seulement une fois découvertes. Le plus souvent au gré d’une prospection et/ou en pêchant un autre carnassier.
- Les perches ne sont pas en vue, mais des concentrations d’alevins peuvent faire supposer qu’elles ne sont pas loin. On explorera bien sûr, autour de ces points chauds. Soit, dans l’idéal, à l’alevin, soit au lancer léger ou aux leurres à dandiner (si le poste est encombré).
- Aucun signe d’activité des perches. Il s’agira cette fois de prospecter de poste en poste soit aux esches vivantes, soit aux leurres. Multiplier les essais sur des zones très différentes pour tenter d’établir le profil type du poste à perches ce jour-là. Si l’on tombe sur une troupe de poissons actifs, on se retrouve dans le cas numéro 2. Sinon, on tentera malgré tout de faire sa pêche en piquant deux poissons ici, trois là-bas etc.
Pêcher aux esches vivantes
Techniques traditionnelles, ancestrales même, mais toujours aussi efficaces. Surtout lorsque les perches ne se montrent pas très actives, car une bestiole qui gigote devant leur nez a le don de les sortir de leur léthargie.
Il s’agit essentiellement d’une pêche de prospection, du bord ou en bateau, dans laquelle la part du pêcheur est moins importante qu’avec les leurres. Mais son charme réside surtout dans ce contact direct qu’elle suppose avec les phénomènes de la nature.
Les principales bestioles
- La petite bête : c’est la reine des esches pour la perche en hiver et surtout au début du printemps lorsque les poissons ont le ventre alourdi par leurs œufs. Il s’agit de la larve aquatique de la « mouche de mai ». Très remuante, on la récolte en tamisant le sable graveleux de petites rivières à l’eau pure. Elle se conserve une semaine ou plus dans une boîte en bois garnie de mousse humide et placée au frais. Eschage sur hameçon numéro 12 ou 14 en passant le fer sous l’avant-dernier anneau de la queue pour qu’elle garde toute sa vitalité.
- La larve de libellule : il s’agit de la larve aquatique de certaines libellules du genre agrion. Elle ne vaut pas la petite bête mais permet cependant de réaliser de balles fritures. On les récolte en tirant sur la berge des paquets d’herbes aquatiques. Paquets dans lesquels elles se retrouvent prisonnières et que l’on remettra ensuite soigneusement dans l’eau pour respecter la biodiversité. Eschage comme pour la petite bête, mais sur hameçon numéro 14 ou 16.
- Les vers de terre : esches rustiques mais efficaces, qui offrent l’avantage d’une grande simplicité d’emploi. Le ver de terreau peut faire l’objet d’un élevage, ou bien être récolté dans les dépôts de feuilles mortes ou de détritus. Eschage sur hameçon numéro 8 à 12.
Le lombric, ou gros ver à tête noire, se ramasse du printemps à l’automne. Le soir à la lampe électrique sur les pelouses ou dans les chemins creux, surtout après une bonne pluie. On les mettra à durcir dans un mélange de terre et de marc de café recouvert de mousse humide. Eschage sur hameçon numéro 8 ou 6.
Le ver de berge, comme son nom l’indique, vit dans les dépôts vaseux des berges des rivières. Eschage sur hameçon numéro 8 ou 10. - L’écrevisse américaine : la petite écrevisse constitue une esche fameuse pour la grosse perche. Conservation dans un seau à vifs et eschage sur hameçon numéro 4 ou 6.
De nombreuses autres esches vivantes peuvent également servir d’appâts pour la perche. Citons par exemple le porte-bois, ou traîne-bûche, la caridine, ou petite crevette d’eau douce (à ne pas confondre avec la gammare), le turc, larve de la grande tipule des prés, le ver de farine, les vers de bois, la patraque et la larve de perlide…
Les vifs à la perche
Si la petite bête est la reine des esches au printemps, un alevin frétillant est le roi des appâts en été et en automne, et un vif de 6 à 10 centimètres reste imbattable pour la grosse perche en toute saison.
N’importe quel petit poisson de 4 à 8 ou 10 centimètres peut convenir. Vairon bien sûr, véritable petit aimant à perche, mais également goujons, ables, ablettes, petits gardons… et perchettes.
Une fois la provision faite, la conservation demande beaucoup de soin car les poissonnets ont de gros besoins en oxygène. L’eschage se fera sur un hameçon simple de préférence fin de fer numéro 6 à 12 soit en clouant les deux lèvres du vif soir par le pédoncule caudal.
Il existe beaucoup de techniques qui permettent de présenter les esches selon les choix et les contraintes du moment. En voici trois qui recouvrent pratiquement tous les besoins.
Pêche à la ligne flottante
Ce mode de pêche permet de présenter les esches à toutes les hauteurs. Mais l’exploration n’est pas très rapide.
- Matériel : une canne de 4 mètre à anneaux, genre canne à truite au toc ou, mieux, une canne pour la pêche au coup à l’anglaise, qui permet de lancer loin sans abîmer les esches. On lui associera un petit moulinet type lancer léger garni de nylon de 16 à 20/100 selon l’esche utilisée et la taille des poissons repérés. Une petite épuisette complétera l’équipement.
- Montages : le montage avec flotteur fixe peut convenir en eau profonde mais un flotteur coulissant est plus universel d’emploi. Un second hameçon, monté sur une petite potence au-dessus de la plombée, augmente les chances de captures en permettant une exploration à deux « étages ». A noter que l’ensemble flotteur-plombée sera choisi léger pour les plus petites bestioles et un peu plus lourd pour la pêche au vif ou à l’écrevisse.
- Action de pêche : une fois la bestiole piquée sur l’hameçon et le flotteur réglé pour une première exploration au ras du fond, lancer ou déposer doucement la ligne sur le poste. L’esche, dans un premier temps assure le plus gros de l’animation. Ensuite le pêcheur doit prendre le relais en déplaçant fréquemment la ligne et en lui donnant des mouvements de dandine verticale. En eau courante, la ligne est confiée au courant et ses dérives seront entrecoupées de retenues et de relâchers qui assureront la même animation verticale.
En générale les touches sont franches et le flotteur plonge légèrement en biais : laisser bien partir avant de ferrer d’un petit coup de poignet. Le premier poisson au bout de la ligne, on est toujours partagé entre l’envie de faire traîner un peu les choses pour relancer l’excitation dans le groupe de perche et la peur de perdre le poisson.
Pêcher la perche à la dandinette
Ce montage tire son efficacité du double attrait qu’exercent sur la perche les mouvements de dandine d’un plomb brillant qui joue ici le rôle d’un appelant, et une bestiole appétissante. Il permet par ailleurs d’explorer rapidement des postes profonds.
- Matériel : canne à anneaux avec pointe fine et souple, d’une longueur de 4 à 4,50 mètres pour pêcher en bordure. Et 3 à 3,50 mètres en bateau. Un moulinet léger garni d’un nylon de 18 à 24/100 selon le degré d’encombrement du secteur pêché.
- Montages : les commerçant proposent trois sortes de plombs nickelés à la base de nombreux montages. Nous pouvons citer le montage pater noster, le montage avec balle coulissante et le montage du type gambe. Ce sont les montages les plus connus.
Les esches les mieux adaptées à ces montages sont les vers et les petits poissons. Mais n’importe quel autre appât peut également convenir, y compris les plus fragiles, comme la petite bête par exemple, à condition d’agir sans brutalité. - Action de pêche : laisser descendre le montage jusqu’au fond à proximité d’un poste. Puis, le dandiner lentement en le décalant progressivement à gauche ou à droite. En l’absence de touche, on peut accentuer l’action d’animation par un mouvement de dandine un peu plus sec, mais sans exagération. Plutôt que d’insister longuement au même endroit, mieux vaut se déplacer assez rapidement pour trouver un banc de poissons actifs.
L’attaque se traduit par un petit « toc » très sensible, une petite tirée bien franche ou encore la sensation de quelque chose de lourd à la reprise de contact. Avec la balle coulissante, on peut laisser partir un peu avant de ferrer, alors qu’avec les autres montages le ferrage est automatique.
La pêche au loin à ramener
Dans les plans d’eau ou les rivières dépourvues d’obstacles, on élargira le champ d’action. Pour cela, on pratiquera avec le montage à balle coulissante, une pêche distante comme la tirette pratiquée pour le sandre. Cette technique s’avère excellente pour explorer rapidement les castes étendues d’eau uniformes.
Pêcher la perche aux leurres
La pêche aux leurres regroupe de vastes techniques détaillées ce nouvel article.
je suis novice a la pèche et la perche et un poison qui me porte pas chance car je n’arrive pas en prendre et je n’aime pas trop la pèche au leurre préfère le poser ou comme la truite mais je cherche toujours le montage idéale merci